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Disparaître

Disparaître - ©-marigold_88Avez-vous déjà rêvé ne plus être « dans le monde » ?

Non pas le quitter, mais simplement ne plus en faire partie, subtile différence. Devenir comme spectateur de l’agitation sans plus y participer. Ne plus subir, mais ne plus bénéficier non plus. Presque… disparaître.

L’avez-vous déjà rêvé ?

En ce qui me concerne, c’est un vœu que je fais souvent. Régulièrement, je caresse l’envie de m’évader, de ne plus être connectée, de devenir invisible.

Est-ce de l’indifférence ? Voire du voyeurisme, puisqu’invisible je serais témoin de tant de choses cachées ?

Je ne sais pas. Je ne crois pas.

Je pense plutôt ressourcement. Intense et profond. S’éloigner du quotidien dans son côté le plus « bouffeur d’énergie » pour, justement, retrouver l’énergie vitale.

– Tu n’fais rien, Maman ?
– Mais si je fais quelque chose.
– Tu fais quoi ?
– Je rêve.
– Tu rêves de quoi ?
– De partir sur une île déserte.

Disparaître, ne plus apparaître, être

En catimini, pas en fanfare tel l’enfant prodigue

Manquer, aux autres, les autres. Ou pas.

Tester son entourage mais surtout se tester soi-même. Supporter. Être soulagée ou en souffrance ?

Fermer ses comptes, son téléphone, son ordi. Comme en vacances, mais sans « bonne raison sociale », juste celle que l’on se donne. Les seules valables au final.

Douter : comment faire tourner son entreprise, vendre son livre, garder contact avec ceux qui comptent ?

Créativité, ressources, idées…

Retrouver le temps, du temps. Pour moi, pour eux.

Du temps... ©-phoopanotpics

 

Ne pas renier sa vie, pas du tout. Simplement, la faire évoluer, la voir différemment. Simplifier

Disparaître, ce n’est pas (forcément) partir. C’est s’ancrer. C’est renoncer aux obligations que l’on se met tout seul, que je me mets toute seule, débordée par mon enthousiasme, emportée par la conviction des autres.

Raisonner en bonheur et pas en argent.

Disparaître sans quitter le monde

Sans quitter ce monde que je ne comprends pas – l’ai-je jamais compris ? Ce monde auquel, finalement, je n’appartiens pas vraiment. Ce monde qui n’est pas le mien, ne le sera jamais. Que je regarde sans me sentir concernée, de peur de me sentir au contraire trop concernée et de me perdre…

Être là et bien là pour ceux qui ont besoin de moi. Vraiment besoin de moi.

Prétention ? Star dans sa tour dorée ? Asociablité maladive ? Comme vous voudrez, peu importe…

Juste… Disparaître du brouhaha que je me suis moi-même créé.

Ne plus être visible, est-ce devenir invisible ?

Je rentre chez moi.

Kenavo.

 

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8 commentaires
  • Djeffa de Saâkti
    11 novembre 2014

    Merveilleux message ! Quasi évangélique …
    Je vais peaufiner ma méditation, grâce à la tienne. MERCI !

    (tu vois, je prends des risques, malgré les mises en garde de McAfee ! Je suis trop une ouf !)

    • Morgane
      11 novembre 2014

      Mais grave une ouf’ !! Quand à l’évangélisme, je dois être inspirée par mon archange Gabrielle 😉 En tout cas ça fait du bien à écrire, à vivre, à appliquer… <3

  • Joanne Tatham
    12 novembre 2014

    Chaque jour, je « disparais » entre 5 et 40 minutes. Ce sont les minutes les plus précieuses de mes journées.

    Les yeux fermés, assise dans mon lit, à mon bureau ou dans le canapé, le monde continue de s’agiter en vain, et moi, je suis ailleurs et en même temps tellement présente…
    Présente à l’important, présente à l’essentiel, présente à mon essence.
    Disparaitre quelques minutes chaque jour, c’est à la fois le plus beau cadeau que je puisse me faire, et le plus beau cadeau que je puisse faire aux autres.

    Ces moments où je ne suis pas là, et en même temps tellement là, plus rien ne m’échappe : ni le temps, ni l’énergie, ni la situation, ni les sons.

    On devrait apprendre à l’école à disparaitre un peu chaque jour, pour mieux être présent-e à chaque instant !
    Être soi au lieu de paraitre autre.

    Merci pour cet article inspirant 🙂

  • Denis Gentile
    14 novembre 2014

    entièrement d’accord avec Djeffa, j’ai moi aussi ressenti quelque chose d’évangélique 🙂
    Sinon, je crois qu’on est toujours visible, même si on est moins présent. On disparaît pour certains mais pour ceux qui vous suivent on ne disparaît pas vraiment. C’est comme un chanteur qui ne publie pas d’albums pendant 5 ans ou qui ne passent pas à la télé. Pour beaucoup, il n’existe plus. En revanche, ceux qui l’apprécient et ses fans, il est toujours bien présent dans leur vie.

  • lau
    19 novembre 2014

    Partir ou fuir ?
    J’ai l’impression que nous sommes nombreuses (x) à ne plus se sentir à l’aise dans cette société. Superficielle, sans grand intérêt, anxiogène, destructrice j’en passe et des meilleurs…
    Il y a des moments où on a envie de se battre pour changer ce monde, où on se bat, où on se rend compte de notre impuissance, où on a envie de partir, où on n’a plus envie de rien. Et comme l’humain n’a pas de mémoire et disons le un peu con, eh bien on recommence la boucle infernale. On y croit à nouveau, etc.

  • Morgane
    21 mars 2015

    Comment, un commentaire auquel je n’ai pas répondu ? Tss tss tss… Boucle infernale ou peut-être simplement destin de l’humanité. En gros, j’en sais rien 🙂