Hello you,
Il y a quelques jours, une amie me demandait ce que je voulais apporter aux gens quand je décidais de faire telle ou telle chose (dans le cadre de mon entreprise). En l’occurrence, il s’agissait des mon Journal du futur.
Je n’ai pas réfléchi et j’ai répondu : rien. Je ne veux rien apporter de spécial aux gens.
Evidemment, ça n’est pas aussi simple. Bien sûr qu’il y a des choses que j’aimerais créer chez mes lecteurices, chez mes client·es. Mais bon, même après 11 ans, c’est toujours aussi vague, aussi flou, je ne mets pas vraiment des mots dessus.
Quoique.
J’ai envie de donner envie d’écrire, de créer, de s’écouter.
De faire réfléchir sur tous les sujets qui me passionnent.
D’être admirée aussi, je ne m’en cache pas.
Envie que les personnes trouvent leurs propres solutions, osent leur propres trucs, se trouvent elles-mêmes.
Que le monde souffre moins. Que les atypiques fassent entendre leur voix.
Que tout le monde puisse prendre son temps et vivre sa vie.
J’ai envie que tu puisses kiffer et gagner de l’argent. Que les mots trouvent leur vraie valeur, que chaque humain·e trouve sa sérénité.
De te faire rire beaucoup, beaucoup et puis pleurer aussi, parce que y a pas de raison que je sois la seule à chouiner.
J’ai envie que tu aies envie de passer quelques moments avec moi, même si tu ne sais pas vraiment pourquoi. Que tu t’autorises à aller voir dans des endroits qui font peur, quelle que soit cette peur.
Envie d’apporter de la légèreté et le courage de regarder la mort et les sombres nuages en face.
De planter des graines, de voir pousser des arbres, s’épanouir des fleurs.
Alors voilà, je ne sais pas ce que je fais vraiment pour toi, mais je me rends compte que je sais ce que je veux pour moi. Tout ce que je viens d’écrire, oui, je le veux pour moi.
Quand je décide de proposer un atelier, une conférence, d’écrire un texte, un livre, de parler de ce que j’ai lu ou entendu, je le fais parce que ça me fait du bien. J’arrête quand ça me pèse.
Je souris quand je lis qu’un·e entrepreneur·e ne devrait pas se prendre pour son/sa propre client·e. Je ris non par moquerie ou par sarcasme, mais tout simplement car, en ce qui me concerne, je ne sais pas comment faire autrement.
Comment créer autrement qu’à partir de moi-même ? Comment accompagner et aider autrement qu’à partir de moi-même ?
Cela n’empêche pas de savoir garder sa place : ne pas penser pour l’autre, ne pas faire à sa place, ne pas conseiller, car ce n’est pas quelque chose que j’aimerais que l’on me fasse.
Je ne sais pas ce que je fais pour toi, mais toi tu le sais.
Même si ce n’est pas clair, si tu ne mets pas les mots dessus, tu le sais et, ça, c’est le plus important.
Parce que je sais aussi ce que je fais pour moi-même. Je vis ma vie comme j’ai envie.
Et je t’embrasse
Morgane
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