Je ne sais rien.
Je ne sais rien de l’autisme.
Je commence à peine à me savoir (et c’est puissant).
Je lis, j’écoute, beaucoup. Livres, blogs, conférences, articles scientifiques, tout ce que je trouve sur la condition du spectre autistique.
Je parle et j’écris à mes amies atypiques.
Je raconte mon expérience de vie atypique, autistique, haut potentiel, sur mon podcast Le syndrome de l’Hippocampe.
Et je ne sais rien.
Je ne peux que partager mes ressentis, mon intuition, mon regard différent.
Je suis beaucoup sollicitée, et je réponds avec plaisir, sincérité et, je l’espère, humilité.
Je ne pose pas de diagnostic, jamais.
Se découvrir atypique ou le vivre avec un.e proche, c’est une aventure toujours singulière, faite d’émotions fortes, d’incompréhension parfois, d’amour toujours.
Une souffrance indicible, une sérénité inattendue, des questionnements sans fin, un déni profond… on ne sait jamais ce qu’il y a au détour de la découverte de soi et du monde.
Ce n’est pas une mode, encore moins une étiquette ou une lubie.
La mode passe, l’étiquette s’enlève, la lubie s’envole.
Ce n’est pas l’explication parfaite pour les moments où la foule te stresse, où tu as peur d’appeler quelqu’un, où tu ne veux plus voir personne.
L’autisme, ce ne sont pas des moments, c’est toute une vie.
Et moi, toi personne autiste, restons qui nous sommes.
Je peux apprendre à mieux vivre, mieux comprendre, mieux être compris.e.
Ça peut être incroyablement long, difficile, exigeant, décourageant. Pour tout le monde.
Mais ça vaut le coup.
En revanche, ce que je n’accepte pas, c’est que l’on nie nos vécus, nos émotions, notre vision, nos difficultés parfois terribles, souvent inexplicables et hors normes.
Oui, je peux mettre des années avant d’entrer dans un magasin de fringues. Littéralement, des années.
Je ne sais pas « pourquoi « , je ne suis ni timide, ni peureuse, ni complexée.
Ah et arrêtons de dire d’une personne qui refuse d’écouter qu’elle est sourde ou autiste.
Pas par susceptibilité, mais parce qu’il est important d’utiliser les mots justes.
C’est mon obssession à moi 😉😆.
Bisous (ou pas)
Anne
28 février 2020Étrange de lire votre article en terminant votre deuxième OVNI avec Céline.
Étrange parce qu’en début de mois, une personne qui est l’oreille de certains chefs d’entreprises m’a demandé de m’informer sur le handicap au travail et même avec toutes mes informations, je souhaiterais me spécialiser. Et je lis ce message qui mentionne l’autisme. J’avais déjà pu voir les efforts d’un père qui cherchait un stage pour son fils sur Linkedin et les formidables retours des personnes qui agissaient live (1er signe). Plus près, une connaissance qui a un enfant autiste (2ème signe). Mais je doutais encore tout en voulant au fond de moi plonger dans cet inconnu dont je ressens les subtilités supérieures avec une invitation intérieure (proposée par mes recherches en astrologie humaniste) à y voir une possibilité d’apaiser le vacarme interne des entreprises (désengagement, pressions inutiles, sens inconnu) et par vases communicants celui du monde.
Et je lis votre article (3ème signe) parce que votre site était la dernière phrase du livre l’entreprise de l’invisible. Et je dois dire que je me suis tellement reconnue dans vos mots que par moment cela en devenait surréaliste !
Wow ! Merci pour ce qui a l’air d’être une synchronicité 😉
Morgane
11 mars 2020Avec plaisir Anne, quand je peux aider 😉