a
Si tu es un être humain (a priori oui, si tu me lis, mais bienvenue aux autres espèces !), tu es créatif·ve par nature.
Tous les êtres vivants sont issus de la créativité et créatifs eux-mêmes
Sinon, nous ne serions que des êtres monocellulaires dans une soupe brûlante. Eh ouais. Donc, si ton excuse (bidon) pour ne pas créer c’est : « Oui, mais moi, je ne suis PAS créative », comment te dire, tu risques de me faire bien rigoler.
Déjà, quand quelqu’un commence par « Oui, mais », je rigole. Surtout quand c’est moi-même. Remarque, c’est un excellent moyen de voir si on est dans la mauvaise excuse, justement !
Je résume : tu es, donc tu es créative (ou créatif, brother, ne t’enfuis pas !)
Les questions suivantes, si tu acceptes ta créativité (ce qui est déjà une étape essentielle), sont généralement : comment ? Quoi ? Où ? Je sais paaaaaaaaaaaaaas, aide-moi !!!!
La créativité se niche partout. PARTOUT. Car créer, ce n’est pas seulement avec ses dix doigts (coudre, peindre, sculpter, jardiner, cuisiner, écrire, faire de la musique…) mais avec tout son corps (danser, courir, chanter, bricoler, inventer, aimer…) et surtout son âme (écouter, élever ses enfants, vibrer, pleurer, trouver des solutions, accompagner, rire, guider, réinventer, se réinventer, AIMER…).
Les matheux sont créatifs, les scientifiques, les littéraires, les économistes, les manuels, les émotifs, les caritatifs, les au foyer, les trop pressés, les qui savent pas trop dans quelle case aller, les multicases, tout le monde. Quelle que soit la façon dont on se, dont on nous définit, nous sommes créatifs.
Les arts, le sport, les sciences, la communication sont des domaines où ce talent naturel ressort plus qu’ailleurs, peut-être. Mais tout est question de point de vue.
La débrouillardise, la curiosité, les capacités d’adaptation, la prise d’initiative sont tout autant de manifestations créatives. C’est d’ailleurs pour ça que les plus grandes souffrances, au travail ou dans nos relations avec les autres, interviennent quand ces manifestations sont bloquées, niées et/ou moquées.
L’âge où notre créativité est la plus libre, la plus visible, c’est vers 4 ans. Observe les petit·es. Ils osent tout, elles prennent des risques dans absolument tous les domaines de leur vie. Ils s’offrent tout, ne se refusent rien. Leurs seules limites sont celles que leur mettent la société et leurs parents. Elles sont à la fois aventurières, explorateurs, scientifiques, artistes multidimensionnelles, bricoleurs, inventeures, amoureux. Ils et elles sont mes modèles :).
Il existe de nombreux moyens de se reconnecter à sa créativité (à ses créativités). Je voulais te donner un truc que j’ai découvert, un outil que tout le monde peut mettre en pratique. Et que nous utilisons très très rarement, car il est exigeant.
Cet outil va demander à ton mental d’aller faire un tour ailleurs et ça, c’est certainement une des choses les plus compliquées à faire pour moi ! Mais, crois-moi, ça vaut le coup.
Cet outil, c’est l’écoute, la vraie
Écouter sans penser. Focaliser son énergie sur l’autre ou sur soi. Car oui, on peut « s’écouter » sans être dans l’égocentrisme. L’égocentrisme, c’est, par définition, n’écouter que les voix qui nous disent ce qu’on doit faire (ou pas), ce qu’on doit dire (ou pas). S’écouter, c’est faire silence.
Reconnexion à son âme, à son corps
Écouter, c’est se connecter à une âme, au-delà des mots prononcés. C’est sentir l’énergie, les dissonances, les non-dits, les besoins.
J’ai bien dit « sentir », pas forcément comprendre. Certains « verront », d’autres « entendront ».
Écoute, sois, crée
Je suis une zappeuse, une slasheuse, comme on dit aujourd’hui. J’adore l’être, c’est vraiment ma nature profonde. Faire, lire, écouter plein de choses en même temps. Commencer des milliers de trucs, avoir des centaines d’idées, d’envies de projets, putain ça rend vivant·e !!
Mais. Mais, mais, mais… j’ai tout autant besoin de faire le vide. En moi, autour de moi. Je suis comme l’océan, généralement les vagues viennent de casser bruyamment sur les rochers. Puis c’est la marée et le silence s’installe, l’horizon semble s’éloigner. Et toute une vie peut renaître…
L’écoute, c’est pareil. Calmer les vagues de son cerveau pour laisser la vie des rochers, du sable prendre, pour quelques heures, possession de la plage.
T’écouter, c’est m’empêcher de préparer ma réponse pendant que tu parles. C’est te laisser dérouler ta penser, exprimer tes émotions. Jusqu’au bout. Même si c’est dur, même si c’est long, même (surtout) s’il y a des silences.
Écouter, c’est aussi ouvrir la porte à l’inspiration… Alors je te conseille d’avoir un bout de papier pour noter les mots qui te viendront (ou griffonner si tu préfères ^_^ ). Mais continue d’écouter. En offrant mon écoute, je reçois aussi.
Souvent, quand j’écoute « bien » mes clients, j’écris à l’avance ce qu’ils vont me dire. Ce que « j’entends » via mon écriture, c’est l’essence, leur essentiel. Je ne sais pas d’où ça vient, comment ça marche et peu importe. Lâcher-prise sur les pourquois et les comments, c’est aussi une sacrée étape…
Souvent, quand on écoute quelqu’un jusqu’au bout, il·elle trouve lui·elle-même sa solution. Et il·elle est bien plus à l’écoute de notre réponse ! Parce que tant qu’on n’a pas sorti ce qui le devait (par ses paroles, ses gestes, ses silences, ses hésitations, ses rires, ses pleurs), on n’est pas prêt à écouter…
Écouter, c’est se poser, se mettre en pause.
Se tourner vers.
Offrir du temps, du vide rempli.
Les bénéfices ? Un espace d’échanges et de partage, être ensemble (ou avec soi-même), dans le moment présent. Ça c’est pour la partie « immédiate ». La satisfaction d’avoir été là pour quelqu’un, de l’avoir aidé·e à résoudre un problème, à passer à l’action ou simplement à vider son sac ! Et, c’est moins connu, avoir ouvert un canal d’inspiration.
Combien de conversations m’ont-elles inspirée ? Je ne les compte plus… Des plus banales au plus profondes. Avec un point commun : plus je suis dans l’écoute, moins je construis mes réponses, plus j’en ressors avec des idées. Qui n’ont généralement rien à voir avec le canard à l’orange !
Finalement, écouter l’autre, c’est écouter son inspiration
Et ce qui est génial, c’est que ça s’applique à tout. Écoutons les arbres, les moineaux, les graffitis, les cris des enfants au parc. Écoutons les tableaux, les livres, le silence, le beurre dans la poêle.
Car regarder, écouter, toucher, sentir, tout ça c’est pareil, c’est ressentir, c’est être vivant.
On peut le faire partout, tout le temps. Sans que personne ne s’en rende compte, moi j’adore, ça me fait rire toute seule. Quand je me concentre sur mon environnement et sur ma place, à ce moment-là, j’ai l’impression que mes sens se font plus aiguisés. Comme si j’étais capable de saisir chaque son, chaque image, chaque odeur, chaque échange…
Certain·es parleront de méditation, d’autres de pleine conscience. Je préfère ne pas lui donner d’autre nom que l’écoute. Pas besoin d’apprendre, nous savons tous le faire. C’est « juste » une question d’envie. De persévérance, douce persévérance. À chaque répétition, c’est légèrement plus facile, plus juste, plus efficace, même si on ne le ressent pas forcément. Comme le sport, quoi…
Profite de ce moment. Peut-être ne se passera-t-il rien de spécial et tu auras pleinement vécu ce temps pour toi. Peut-être auras-tu THE idée, celle que tu cherchais depuis longtemps ou celle que tu ne cherchais pas du tout.
Voilà. Écoute la vie, tu verras, c’est dingue, elle te répond, cette folle…
Qu'en pensez-vous ?