S’il est une chose que j’ai apprise en 2013…
… c’est à ne plus (trop) rechercher l’approbation des autres.
Non seulement pour faire ce que je souhaite mais aussi pour être, tout « simplement ».
Ce n’est pas forcément facile et le chemin est encore long, toutefois ça en vaut vraiment le coup !
J’aime faire rire mes clients !
L’année dernière, j’ai accompagné un artisan pour la réalisation de son site internet. Il souhaitait expliquer ses prestations, se présenter et montrer toute la richesse de son métier. Nous avons donc parlé de ses clients, des travaux qu’il effectue chez eux, ses techniques, etc.
Au détour de la conversation, il me lance avec beaucoup d’énergie :
« Ce que je préfère… c’est faire rire mes clients ! ».
Je garde précieusement cette information de la plus haute importance et décide (sans lui en parler) de saupoudrer les textes d’une pincée d’humour.
J’essaye de respecter au maximum son style, car ma plume ne sert qu’à mettre en valeur son identité, sa singularité, pas à me lâcher (pour ça j’ai mon blog !).
Il aime. Que dis-je : il kiffe ! Je suis d’autant plus ravie qu’ainsi nous obtenons un site internet intéressant et qui provoque le sourire, dans lequel la personnalité de l’artisan ressort.
Mais voilà, il n’a pas osé. Peur de ne pas faire « sérieux », de ne pas faire « pro », de perdre des clients potentiels. J’ai modifié les textes, mais je n’ai pas communiqué sur mon travail car ils avaient perdu leur côté unique.
Mais… je ne désespère pas. Ayant revu mon client pour une autre prestation, celui-ci m’a avoué, presque content, qu’il s’était trompé ! Il avait surtout réalisé qu’il attirait et ne travaillait qu’avec des personnes qui appréciaient son humour. Car c’est sa différence, sa touche, ce qui le rendent attachant dans les 2 sens du terme. A suivre…
Une histoire de roman
J’ai écrit un roman. Un rêve d’ado qui prend forme 20 ans plus tard. Il a paru il y a quelques jours, grand moment d’émotion !
Il y a ne serait-ce qu’un an, je pense qu’aurait alors commencé pour moi une période faite de doutes, de frustrations et de cogitations sans fin.
« Vont-ils aimer ? Elle n’a pas voulu l’acheter, elle ne m’aime pas. Pourquoi est-ce que je n’en vends pas plus ? D’ailleurs, peut-être devrais-je arrêter de faire la pub, il est pas si bien que ça. Quand on voit ce que les « vrais » auteurs de science-fiction sont capables de faire… »
J’arrête là, vous avez saisi je pense.
Aujourd’hui, grâce à des rencontres, aux encouragements, à un important travail sur moi-même, je pense avoir dépassé cet état d’esprit.
Je suis satisfaite, je suis même heureuse.
::: Heureuse d’avoir écrit tous ces mots avec mon amie et jumelle sorcière Cathy Borie.
::: Heureuse d’avoir concrétisé ce rêve.
::: Heureuse de partager cette fierté avec mes proches, mes amis.
Je savoure.
Je sais que certains n’achèteront pas, mais leurs raisons ne regardent qu’eux et je n’en suis pas « responsable ». Pas envie de lire, pas assez d’argent, pas d’intérêt pour notre univers (l’anticipation c’est spécial, il faut l’avouer !)… Peu importe, puisque nous avons mis notre cœur et notre talent dans cette création.
Lorsqu’on est artiste ou créateur, ne plus chercher l’approbation des autres permet de se libérer, d’aller plus haut, plus loin, de se faire confiance.
Lorsqu’on est entrepreneur, ne plus chercher l’approbation des autres, cela n’empêche absolument pas (bien au contraire) d’être à l’écoute des avis, conseils et points de vue des autres. Pour affiner son choix, pas pour en transférer la responsabilité sur une autre personne.
Ma marque, mon amour
J’ai travaillé il y a quelques temps avec une cliente pour définir le nom de son entreprise, sa marque.
Nous avons passé plusieurs heures à discuter de ses objectifs commerciaux, de sa cible et surtout de ses valeurs, de son histoire personnelle… et de sa fille !
Nous avons suivi différentes pistes puis un nom s’est imposé, fruit de l’alchimie entre ma créativité et son enthousiasme, entre ma curiosité et sa confiance.
Un nom qui cristallise qui elle est, ce qu’elle veut apporter au monde à travers son entreprise. Une marque qui a une histoire, qui fait sens, qui est belle à entendre et à lire.
Je vérifie sur l’INPI qu’elle est libre, elle l’est. Nous achetons le nom de domaine, tout va bien.
Puis, quelques jours plus tard, ce coup de fil :
– Je dois changer, ça ne va pas.
– Pourquoi ???
– …
– Un problème technique ? Un concurrent ?
– Non… Ma mère n’aime pas !
– Pourquoi ?
– Pour rien. Elle n’aime pas c’est tout.
Bien. A ce moment-là, 2 solutions. J’acquiesce et repars dans une nouvelle recherche, qui de toute façon sera teintée de déception et de frustration. Ou je refuse.
J’ai refusé. Car, avec tout le respect que j’ai pour les goûts de la maman de ma cliente, cela ne suffit pas à abandonner le projet.
Cette marque, ma cliente l’habite déjà, elle la vit, la transmet. Lorsqu’elle explique sa naissance, son pourquoi, je me sens vraiment comme une sage-femme dont le rôle est d’aider un enfant à naître. Et on ne change pas un enfant à la naissance (en général 🙂 ).
Parle-lui, raconte cette histoire, cette naissance, incarne ta marque, et ta maman oubliera qu’elle ne l’aimait pas. Elle l’adorera même peut-être ! Comme un enfant avec un prénom qui ne nous plaît pas. Rapidement, nous oublions et ne pourrions envisager qu’il s’appelle autrement.
A travers ces exemples, je voulais simplement dire que si l’avis des autres est important, il est tout aussi essentiel de savoir s’en détacher et écouter ce qui est bon pour soi-même. Car cet avis est donné en fonction de paramètres qui ne sont pas forcément les nôtres.
Cela ne nous empêche pas de nous faire épauler, accompagner par des professionnels, qui nous aiderons à comprendre, analyser, mesurer les conséquences de nos choix, quels qu’ils soient.
Gardons ce qui nous fait avancer, ce qui nous donne de nouvelles idées, ce qui met le doigt sur nos axes de progression.
Écartons ce que nous ne sentons pas ! Et faisons nos choix en connaissance de cause, en prenant toutes nos responsabilités. Notre vie professionnelle comme personnelle en sera plus intense et satisfaisante.
Malgré nos erreurs.
Grâce à nos erreurs.
Nos erreurs, pas celles de autres.
Marie Grain de sel
24 mars 2015C’est dingue : hier j’ai préparé un billet qui allait dans ce sens pour mon blog pro (qui verra le jour d’ici 2016 hein…). Je suis d’accord avec ce billet : c’est dur d’oser, mais pour se démarquer, c’est par là qu’il faut passer ! Je relaie ton billet sur mes comptes 😉 et vive la différence ! (c’est le meilleur de tout !)
Morgane
24 mars 2015Merci Marie !! J’adore ce genre de synchros 😉